Histoire de la technique du bois brûlé.
Utilisé à des fins pratiques depuis des siècles au Japon, les planches de bois de cèdre utilisées en construction était brûlées sur l’une de leurs faces pour rendre le bois plus durable dans le temps, lutter contre la propagation des incendies et se protéger des insectes xylophages.
Au Japon, la technique du bois brûlé a souffert longtemps d’une image très (trop?) rurale, champêtre. Elle est depuis revenue en force et s’invite désormais dans le monde chic et sophistiqué du design. Non seulement remise en lumière pour les extérieurs, elle s’invite à l’intérieur et patine les meubles, des tables de repas, buffets, fauteuils et bien d’autres.
Point sémantique. : la différence entre “shou sugi ban” et “yakisugi”. Les deux termes viennent du même mot écrit dans un alphabet antique, dérivé du Chinois, le Kanji. Le japonais moderne est un mélange de Kanji et de deux autres alphabets, le Hiragana et le Katakana. Chaque symbole peut avoir plusieurs sens, et être prononcé différemment. Pour faire simple, le bois brûlé s’écrit “焼杉” avec deux Kanji chinois, et se prononce yakisugi avec une prononciation japonaise “moderne” quand il est prononcé shou sugiban de manière plus antique et plus proche du chinois. La prononciation la plus pure, juste et japonaise est donc yakisugi, mais la plus répandue est shou sugiban! Faîtes donc votre choix…
Mais la technique du shou sugi ban, c’est quoi au juste ?
Originellement, à lier ensemble trois planches en forme de triangle pour former une sorte de cheminé, et à les placer à la verticale au dessus d’un feu. La combustion est stoppée en versant de l’eau sur le bois, puis les planches sont brossées pour faire apparaître une teinte plus ou moins foncée et enlever les résidus de charbon, ou bien laissées telles quelles. Enfin, on appliquera une huile protectrice, une lasure ou un vernis selon les goûts, bien qu’on puisse également ne rien faire de plus pour un bardage extérieur.
Le bois ainsi traité serait jusqu’à 10 fois plus résistant!
Le procédé a été amélioré, principalement pour pouvoir mieux contrôler la teinte finale à obtenir. Mais là on s’approche de nos secrets de fabrication…
Les meubles en bois brûlé.
Non, les meubles en bois brûlé ne conservent pas de résidus ni de traces de charbon. S’il est correctement travaillé, il vous suffira de passer le plat de la main sur sa surface pour le constater. La technique du yakisugi est un savoir-faire qui ne s’improvise pas, ce n’est pas simplement de brûler la surface du bois à la torche. Effectivement, ça fait un peu noir, mais c’est tout.
Maison Saman, la marque française de référence du mobilier en bois brûlé.
Chez Maison Saman, nous avons affiné, précisé cette technique pour garantir un résultat parfait. Les finitions choisies laisseront ensuite apparaître une texture plus ou moins prononcée au toucher. Effet garanti!
Un jeu de teintes de bois brûlé allant du châtain au noir profond.
Les teintes du bois brûlé sont infinies. Elles dépendent entre autres de l’essence du bois, du temps de combustion et du brossage. Vous pouvez choisir la sobriété intemporelle du noir Anthracite, le brun Carmélite plus contrasté ou le plus clair et élégant châtain en ce qui concerne nos plateaux de table. Et vous pouvez bien entendu nous contacter pour réaliser le meuble de vos rêves dans votre teinte favorite.
Les textures du bois brûlé.
Toutes nos finitions sont faites sur-mesure pour correspondre exactement à ce que vous souhaitez. Aussi, vous pouvez choisir l’effet qui vous plait et qui s’adapte le mieux à l’application souhaitée: lisse, légèrement texturé au toucher, très texturé, etc. Il faudra néanmoins prendre en compte les caractéristiques du bois utilisé et donc d’un veinage qui ressortira plus ou moins une fois brûlé.
La finition lisse permet un toucher soyeux, une régularité sur la surface d’un plateau si comme certains de nos clients vous êtes celui ou celle qui relit et corrige des plans bien étalés sur la table! Nos plateaux de table en bois de Suar, une fois brûlés, seront lisses pour la simple et bonne raison que la densité de ce bois est très homogène. Ce n’est pas le cas du teck ou du frêne qui ont une densité plus composite, avec des noeuds et des lignes plus marqués.
La finition texturée. C’est en brossant davantage la surface du bois qu’il est possible d’obtenir une finition texturée. Les parties les plus tendres s’envoleront pour ne garder que la matière dure et ainsi révéler le sillon du bois. C’est choisir un aspect organique et irrégulier qui rend la pièce unique et inimitable. Comme expliqué plus haut, des bois comme le teck ou le frêne se prêtent volontiers à cette finition que la réalisation soit une table de repas, une chaise ou un fauteuil. Leur densité n’est pas homogène, la flamme en révèle les dessins.
Focus sur la finition du fauteuil Mizumi. Issu de la collection Maison Saman, le fauteuil Mizumi est fabriqué en frêne. Nous avons sélectionné le veinage le plus irrégulier et rond pour les accoudoirs et les dessins les plus droits, striés pour la structure. Une fois correctement travaillé, le bois fait ressortir un grain, une texture au toucher qui reste à la fois douce et pleine de caractère. C’est une de nos finitions coup de coeur !
La finition de la table Japandi et du buffet Chrysler. Pour ces pièces, nous avons choisi de travailler le bois de teck, un bois dur et extrêmement solide. Encore plus solide une fois brûlé, imaginez un peu! Nous aimons beaucoup son veinage une fois révélé grâce à la technique du bois brûlé. Il incite à la rêverie et à la contemplation.
Vos projets sur-mesure avec Maison Saman.
Vous avez un projet et voulez voir et toucher les différentes finitions que nous proposons ? Vous êtes un particulier ou un professionnel et l’envie vous dit de venir nous voir à l’atelier du domaine des Brûlins, prenez rendez-vous avec nous via le formulaire de contact. Nous vous accueillerons en fonction de nos disponibilités en semaine 😉